La violence est malheureusement d’actualité. Avec le confinement, davantage d’enfants sont battus par leurs parents qui ne supportent plus de les avoir à la maison. Pour alerter sur les maltraitances familiales pendant le confinement, un journaliste sportif est sorti du silence, racontant son passé d’enfant battu.
Magnifique témoignage
Mohamed Bouhafsi est journaliste sportif et rédacteur en chef sport sur RMC et BFM TV. Âgé de 28 ans, il a décidé de sortir du silence pour alerter les familles des conséquences de la maltraitance familiale. C’est le drame de Daoudja qui a ravivé ses douloureux souvenirs et l’a poussé à prendre la parole.
Pour rappel, le petit Daoudja est décédé des suites de violences familiales pendant le confinement. Le drame a eu lieu le 6 avril, à Aubervilliers. Le petit garçon est mort sous les coups de son père, car il n’arrivait pas à faire ses exercices scolaires. Cette histoire absolument terrible a été extrêmement douloureuse pour le journaliste : « Pour moi, c’est absolument intolérable. Ça a réveillé des souvenirs très douloureux chez moi que j’avais envie d’occulter. Je ne connaissais pas la vie de Daoudja, pourtant il a changé la mienne, car à l’annonce de ce décès, j’ai pris mon stylo et écrit ce que je ressentais avec beaucoup d’amour, beaucoup d’empathie, sans rancune ni aucune haine. »
Un cri du cœur
Le journaliste a rappelé que travailler chez soi était loin d’être facile. Le confinement n’est pas une partie de plaisir pour les parents qui ont des enfants en bas âge. Cependant, ce n’est pas la faute des plus petits qui ont également du mal à vivre enfermés, à ne plus voir leurs camarades, à ne plus faire de sport… C’est un cauchemar pour certains parents mais aussi pour certains enfants.
Le déchaînement de violence sur un enfant ne peut jamais se justifier. Malheureusement, les chiffres sont là : les violences faites aux enfants ne cessent d’augmenter. Et c’est une véritable catastrophe sociale qui se jouent au sein de certaines familles. Mohamed Bouhafsi a exprimé sa colère : « Ce cauchemar me rattrape. Les histoires que j’entends me soulèvent le cœur. On refuse l’entrée d’un supermarché à une mère et son bambin tandis qu’on laisse des pères violentes auprès de leurs familles. » Et il a raison… protégeons les enfants…