Lorsque sa fille Angela était gravement maladie, Nicola Pomaro lui a fait une promesse solennelle : si elle récupérait, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider à vivre pleinement. Angela n’avait que 3 ans quand on lui a diagnostiqué une anémie aplasique, une affection sanguine rare qui ne permettait pas la production suffisante de globules rouges.
Une greffe de moelle osseuse a dû être réalisée. Mais lorsque la santé d’Angela s’est améliorée, Pomaro, originaire de Padoue, dans le nord-est de l’Italie, a été confrontée à un dilemme. Il devait en effet trouver une école de ballet où sa fille serait à l’abri de la maladie dans un pays où le taux de rougeole est l’un des plus élevés au monde.
Un système immunitaire faible
Comme des milliers d’autres greffés en Italie, Angela a peu ou pas d’immunité. Il est parfois difficile de vivre normalement. Les lieux publics comme les trains, les avions, les centres commerciaux et les cinémas sont interdits à l’enfant.
Voici une vidéo en anglais montrant d’autres exemples d’enfants :
Le nord-est de l’Italie est un foyer du mouvement anti-vaccin depuis qu’un juge a déclaré que le vaccin contre la rougeole était à l’origine de l’autisme. La décision du juge a cependant été annulée trois ans plus tard.
Un enfant isolé
Pour Angela, le risque était si grand dans sa région qu’elle a vécu pratiquement en isolement durant deux ans, incapable d’aller à l’école et ne voyant qu’un seul compagnon de jeu vacciné et son ancien professeur.
Même son frère aîné Pietro, maintenant âgé de 18 ans, a dû être renvoyé chez ses grands-parents chaque fois qu’il avait le moindre rhume. En raison du système immunitaire compromis d’Angela, son frère n’était pas à la maison. La vie d’Angela a commencé à changer il y a deux ans, après que le précédent gouvernement italien a rendu obligatoire la vaccination en excluant les enfants non vaccinés des écoles.