En temps normal, tout nouveau-né est lavé in proxima son expulsion par sa maman afin de retirer le plein de sérosités accumulées durant sa gestation dans l’utérus. Cette règle est quasi doctrinale dans les maternités, mais de récentes recherches pourraient changer la donne. En effet, retarder le premier bain de bébé pourrait avoir un impact sur son allaitement.
Son premier bain pourrait déterminer son allaitement
La revue médicale Journal of Obstetric, Gynecologic & Neonatal Nursing (JOGNN) a publié récemment les résultats d’une étude qui s’oppose diamétralement à l’une des pratiques les plus courantes en maternité.
Cette dernière s’appuie sur des travaux réalisés auprès d’une forte population de mamans et nouveaux-nés. Et l’une des conclusions qui en ressort est qu’il faut patienter environ 12 heures, voir plus après l’accouchement avant de laver pour la première fois un enfant. Ceci aurait un impact sur son alimentation plus tard.
1 000 familles ont été mobilisées pour l’étude, et 448 bébés ont été baignés peu après leur naissance tandis que 548 ont été baignés plus longtemps après leur accouchement.
Concrètement le taux d’allaitement aurait augmenté de 68,2 % au sein de la population de nourrissons dont le bain a été retardé. Contre 59,8 % pour ceux dont le bain fut effectif dès la naissance.
Une explication qui se trouve dans le liquide amniotique
L’explication avancée par les chercheurs ayant conduit les travaux pointe en direction du liquide amniotique. En effet, lorsqu’un enfant est en gestation dans l’utérus maternel, celui-ci baigne dans une substance protectrice et nourricière appelée liquide amniotique. Il y fait également ses besoins qui sont ensuite évacués par la voie maternelle.
Ce liquide amniotique aurait la même odeur que le sein. Ce qui explique pourquoi les enfants lavés instantanément après leur accouchement ont moins envie d’aller au sein par la suite. Et ce qui explique également le contraire.