Des milliers de vélos gratuits et un réseau de pistes cyclables protégées font partie d’un plan visant à transformer les transports dans la ville frontalière turque de Kilis. Dans la rue du centre de Kilis, une petite ville turque à la frontière avec la Syrie, un flux constant de motos bruyantes, scooters et voitures passe. Ce n’est certainement pas la ville la plus accueillante pour les cyclistes, mais les dirigeants locaux sont déterminés à changer cela avec un réseau de pistes cyclables et en offrant de vélos aux enfants de la région.
Depuis le début de la guerre civile syrienne il y a sept ans, des millions de Syriens ont cherché refuge en Turquie. Même s’il existe des camps de réfugiés le long de la frontière, la plupart des réfugiés choisissent de vivre dans des villes telles que Kilis.
Hausse du nombre de réfugiés
La population de réfugiés syriens a dépassé le nombre de locaux et l’arabe est entendu partout. De nombreux magasins et restaurants arborent des panneaux arabes. En plus de doubler la population de la ville à 260 000 personnes, la guerre de l’autre côté de la frontière a semé un sombre nuage de peur en 2016, quand Isis a bombardé Kilis avec des attaques.
Voici une vidéo en anglais montrant des réfugiés syriens à Kilis :
Quelques 21 personnes sont mortes et beaucoup d’autres blessées. Cette année, longtemps après qu’Isis ait été chassée du territoire syrien, Kilis a de nouveau été touché par des tirs, cette fois du groupe militant kurde YPG, qui visait l’armée turque.
La vie reprend son cours
Aujourd’hui, la vie dans cette petite ville est revenue à la normale. Au centre se trouve un labyrinthe de ruelles encombrées d’édifices en pierre et de mosquées des XVIIe siècles. Certains ont été restaurés avec soin tandis que d’autres sont en ruine.
La ville est célèbre pour son tava Kilis, un kebab cuit au four épicé servi avec des tomates, des poivrons et du pain en forme de main. Tandis que la plupart des magasins ferment la nuit, de nombreux petits kiosques restent ouverts jusque tard dans la soirée.