La crise du coronavirus a mis à nu les failles su système de santé de beaucoup de pays industrialisés et dits modernes, dont fait partie la France. C’était la débandade totale et limite du sauve qui peut quant à la course à la recherche de masques pour protéger les populations de pays tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou la République Tchèque.
Et la crise s’est tellement installée dans notre pays au point où l’on vit aujourd’hui une pénurie de médicaments. L’association UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme à ce sujet.
Des pénuries croissantes
L’association tire d’autant plus la sonnette d’alarme que, le nombre de ruptures ou le nombre de médicaments en rupture ne cesse de grimper chaque année qui passe. Nous sommes ainsi passés de 405 ruptures en 2016 à plus de 2 500 en 2020. Une situation qui inquiète au plus haut point au sommet de l’Etat.
« Cette situation est d’autant plus alarmante que ces médicaments déclarés en pénurie par les laboratoires partagent tous une caractéristique primordiale : il s’agit de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM), pour lesquels une interruption de traitement peut être susceptible de mettre en jeu le pronostic vital des patients ».
L’association souligne entre autre une situation extrêmement préoccupante, tout en rappelant à quel point les solutions de substitution proposées par les laboratoires sont loin de pouvoir combler ce vide abyssal : « les laboratoires ne proposent tout simplement aucune solution de substitution, laissant entrevoir pour les malades une terrible impasse, des annulations de traitement, et in fine, des conséquences médicales qui peuvent être lourdes ».
Quel est le profil des produits en pénurie ?
Il s’agit essentiellement de produits anciens. Dont plus de 75 % sont sur le marché depuis plus de 20 ans. Et donc le prix est déjà amorti, et relativement peu onéreux.