Pour une raison comme pour une autre, une femme peut être appelée à user d’une contraception. Qu’il s’agisse de réguler sa fécondité ou juste pour éviter des grossesses indésirées. Dans ce cas après consultation chez le médecin et surtout quelques examens de routine, en général elles sont mises sous contraceptifs oraux. Seulement, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) vient de déclarer deux contraceptifs oraux comme à fort risque d’induction de tumeurs du cerveau.
Lutéran et le Lutényl, au cœur de la tempête
Réalisée par l’agence Epi-Phare, une étude très récente menée sur 3 millions de femmes aurait révélé le fort risque cancérigène lié à la prise régulière de deux contraceptifs. En effet, le Lutéran et le Lutényl multiplieraient par 3,3 voir 4, le risque de développer un méningiome, une tumeur bénigne du cerveau.
Ce risque augmenterait avec la durée de traitement contraceptif. Puisqu’il est multiplié par 12,5 pour le Lutényl au bout de 5 années de consommation. Et multiplié par 7 pour Lutéran après 3,5 années.
Androcur et Diane 35 eux aussi associés à des problèmes de santé
Outre le Lutéran et le Lutényl, deux autres molécules seraient associées à un fort risque cancérigène. Il s’agit d’Androcur et Diane 35, qui font partie des contraceptifs les plus populaires et prescrits en France.
L’étude est toujours en cours, vous pouvez contribuer
Les résultats issus de cette étude ne sont que préliminaires. Celle-ci toujours en conduite par les scientifiques. Il est donc toujours possible pour les femmes utilisant ces contraceptifs au quotidien de contribuer en remplissant un questionnaire. Ou en appelant au 01 55 87 43 85 ou 34 85. Et ce jusqu’au 30 septembre.
Une consultation publique est prévue pour le 2 novembre et sera retransmise en direct sur YouTube, afin juste de débattre de l’avenir des contraceptifs dont il est question ici. Ainsi que des indications thérapeutiques à conserver pour ces quatre contraceptifs progestatifs.
Pour rappel, Lutéran et le Lutényl étaient également prescrits pour la prise en charge de règles douloureuses, de douleurs mammaires, d’endométriose et même de fibrome.