AlloFamille évolue et innove enfin en lançant une rubrique inédite baptisée « Parlons-en ». En effet, après avoir remarqué avec insistance certaines de nos lectrices et même des lecteurs poser mille et une questions en commentaires et inhérentes à un sujet en particulier, nous avons décidé de vous entretenir une fois par jour, par semaine, par mois sur ce dernier afin d’améliorer votre compréhension du corps humain, de la conception, la grossesse, la famille, les enfants. Dans cette seconde partie consacrée au syndrome d’alcoolisation foetale, nous traiterons des deux principales conséquences ou complications du SAF !
Les malformations physiques
Le syndrome d’alcoolisation foetale est un puissant moteur de mutations génétiques. Et aussi d’altération physiologique. Dans le cas d’une grossesse qui suit normalement son cours, le SAF peut induire une modification de la perfusion sanguine de la mère à l’enfant au travers du placenta. Il en résulte du coup irrémédiablement un retard de croissance in-utéro. L’enfant peut du coup naître avec un petit poids de naissance et une taille inférieure à la moyenne. On parle d’enfant hypotrophe.
Diverses malformations sont également retrouvées plus tard chez des enfants nés souffrant d’un SAF. Notamment des organes externes plus petits. A savoir le nez, les fentes oculaires. Mais aussi un visage plat et allongé. De même qu’une lèvre inférieure toute fine et mince ou l’absence de philtrum, la fossette qui sépare le nez de la bouche. Un petit menton peut aussi être retrouvé dans ces cas là.
Les troubles neurologiques
La seconde conséquence du SAF est liée au fonctionnement cérébral. Ces enfants naissent avec ou développent à terme des troubles neurologiques. Des études ont même établi une corrélation entre un SAF et un QI de 10 à 20 points inférieur à la moyenne, chez les adultes ayant souffert dans l’enfance de SAF. On note aussi chez ces personnes une tendance à la violence plus accrue, de même qu’un fort taux de dépression et de suicide.