Ce terme est utilisé dans le jargon médical en salle d’accouchement généralement. Redouté par les couples sur le point de donner naissance à un enfant, la souffrance fœtale est parfois mal interprétée par ces derniers. Dans l’optique de démêler le vrai du faux, voici quelques explications sur ce qu’est réellement la souffrance fœtale.
Souffrance fœtale : c’est quoi au juste ?
De prime abord et de manière générale, la souffrance foetale peut être considérée comme toute situation, tout événement qui met à mal la possibilité qu’un enfant naisse en bonne santé. Cependant, en médecine, elle définit le fait qu’un fœtus à naître soit privé d’oxygène ou de nutriments durant un intervalle de temps mettant en jeu son pronostic vital.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle en médecine on ne parle plus de souffrance fœtale, mais bien d’anoxie ou défaut d’apport en oxygène. Et on compte deux types de souffrance fœtale. L’une aiguë et l’autre chronique. L’issue de la seconde étant généralement rarement favorable.
La souffrance fœtale aiguë
Le plus souvent retrouvée lorsque le travail d’accouchement dure plus longtemps qu’il ne le faut, la souffrance fœtale aiguë est mise en évidence grâce au monitoring effectué aussi bien sur la maman que sur l’enfant. Toute élévation anormale du rythme cardiaque ou de la fréquence cardiaque de l’enfant, associée à l’expression d’un liquide amniotique teinté, fait automatiquement évoquer un diagnostic de souffrance foetale aiguë (SFA).
La prise en charge d’une SFA est réalisée par n suivi minutieux des constantes cliniques et biologiques de la maman (bilans paracliniques). Nous rappelons par ricochet qu’une souffrance foetale aiguë n’est une indication absolue de césarienne. Elle le devient lorsque le pronostic vital de la maman et/ou de l’enfant sont engagés.
Souffrance foetale chronique
On parle de souffrance foetale chronique (SFC) lorsqu’un fœtus émet des signes d’altération de son évolution intra-utérine avant le terme. Généralement, la souffrance foetale chronique apparait au 5ème mois de grossesse.
Le suivi d’une SFC est bien plus strict et complexe que celui d’une SFA. Nous n’en discuterons pas ici. Cependant, si pour une raison ou pour une autre le pronostic vital de la mère ou de l’enfant était engagé, la seule solution serait une césarienne d’urgence. La seule condition à la survie de l’enfant dans ce cas étant le seuil de viabilité de 22 semaines.